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 Les Voyages d'Anne

Anne

Que faire en Polynésie ?

Dernière mise à jour : 12 oct. 2020



Si l’image de la vahiné sur fond d’océan bleu-vert et le parfum des fleurs de tiaré subsistent, l’imaginaire renforcé par le passage de Gauguin, de Loti et de Brel n’a plus cours en Polynésie depuis que l’aventure a cédé le pas à un tourisme conventionnel. Il ne faut pas renoncer au voyage en Polynésie pour autant : la beauté du « paradis terrestre » demeure, avec ses cent dix-huit îles. Et si le paradis portait un nom ?


Bienvenue en Polynésie française !



Ce lieu unique, situé en Océanie, vous ouvre ses portes... Les seuls mots d’ordre : découverte et passion. D’ailleurs, rien n’est trop beau pour ses convives, cet archipel vous déroulera son tapis rouge pour votre plus grand plaisir. Plages paradisiaques, îles de rêves, montagnes et paysages époustouflants sont au programme.


Après avoir fait un tour aux îles Marquises, Tahiti, Mooréa ou Bora Bora, vous ne pourrez plus vous passer de la magie qui vous entoure. La Polynésie française, c’est un havre de paix, un rythme de vie, des coutumes, des senteurs, des habitants...Ne cherchez pas ailleurs, laissez-vous aller à des vacances plus qu’envoûtantes...


La Polynésie française se compose de 118 îles groupées en cinq archipels :

  1. les îles Australes (Tubuai, Rurutu, Rapa, Raivavae…)

  2. l’archipel de la Société, partagé en îles du Vent (Tahiti, Maiao, Moorea…) et îles Sous-le-Vent (Bora Bora, Raiatea, Huahine…)

  3. les Tuamotu

  4. les Gambier

  5. les Marquises (Nuku Hiva, Hiva Oa…).


Tahiti

Au premier abord, la plus célèbre des îles de Polynésie laisse perplexe. La plupart des visiteurs sont surpris par l’urbanisation galopante le long du littoral, l’absence de “vraies” plages de carte postale, la vie chère et l’hébergement très ordinaire qu’ils trouvent à Papeete. L’immense majorité des touristes en restent à ces premières impressions et ne s’attardent pas, tentés par les promesses de Moorea, de Bora Bora ou des Tuamotu. Quel dommage !


Cette île s’apprécie sur la durée. À la différence d’autres îles de Polynésie, Tahiti présente un bel équilibre entre les joies de l’océan et celles de l’intérieur, inhabité et vierge. Ses vallées secrètes, ses cascades, ses impressionnants pics et massifs volcaniques qui dépassent les 2000 m lui donnent un profil de forteresse grandiose. Ce paradis naturel est propice à la pratique de nombreuses activités, notamment le canyoning et la randonnée pédestre.


Côté mer, Tahiti n’est pas en reste : plongée sous-marine, surf (de réputation mondiale), observation des baleines…


Pour qui s’intéresse à l’histoire de la Polynésie, on recense d’importants vestiges de la civilisation pré-européenne. Les infrastructures sont diversifiées. Et il suffit de faire quelques dizaines de kilomètres pour se replonger dans le Tahiti d’antan, à la presqu’île.


 

Australes

C’est un dépaysement absolu qui attend les touristes, à 1 heure 30 d’avion au sud de Tahiti. Cet archipel encore méconnu conviendra à merveille aux voyageurs qui souhaitent s’écarter des cir- cuits habituellement proposés en Polynésie.


On n’y compte encore aucun hôtel, seulement une poignée de pensions de famille, implantées sur les quatre îles principales, Rurutu, Tubuai, Raivavae et Rimatara, qui ont gardé toute leur authenticité et leurs traditions.


Première surprise, l’incroyable diversité des paysages : d’immenses falaises calcaires truffées de grottes à Rurutu, des lagons somptueux à Raivavae et à Tubuai, des montagnettes qui ne dépassent pas 400 m d’altitude, des plages de sable blanc ou or… Et partout ce sentiment d’abondance, car tout pousse à profusion aux Australes, considérées comme le grenier à blé de la Polynésie.


Autre surprise : à cheval sur le tropique du Capricorne, les Australes se caractérisent par un climat plus frais que celui des îles de la Société. Toutes les activités sont orientées vers la découverte du milieu naturel : balades à pied, randonnées équestres, excursions sur le lagon et observation des baleines (en saison). Quelques sites archéologiques apportent une touche culturelle. Rares sont les touristes qui repartent les mains vides, car l’artisanat des Australes, notamment les objets tressés, est réputé.


Archipel le plus méridional de Polynésie, les Australes enregistrent des températures plus fraîches qu’ailleurs, surtout pendant l’hiver austral (mai-novembre). De juin à septembre, une petite laine est indispensable. En principe, la saison idéale s’étend de décembre à avril, mais le climat est plus imprévisible et la météo encore plus aléatoire que dans les autres archipels. Les épisodes pluvieux sont répartis sur toute l’année. Pour observer les baleines, la période août-septembre est la plus indiquée. Juillet correspond aussi aux fêtes traditionnelles du Heiva. En mai, ne manquez pas la fête du me à Rurutu.


 

Bora Bora

Enfin, la voilà, la star du Pacifique. Quand elle fait son apparition à travers les hublots de l’avion, on écarquille les yeux, ébloui par l’harmonie de ses proportions : une île au relief puissant, recouverte d’une végétation d’un vert lumineux, un lagon aux extraordinaires camaïeux de bleu et de turquoise, et un chapelet d’îlots frangés par le sable blanc qui l’encercle comme une étincelante parure.


Le lagon de Bora est parfaitement adapté aux loisirs nautiques : plongée, snorkeling, excursions en pirogue, parachute ascensionnel, marche sous l’eau. Pour le farniente et la baignade, l’unique plage de l’île, Matira, fait l’affaire.


À terre, l’intérieur mystérieux se dévoile à l’occasion d’une randonnée pédestre, et des tours de l’île en 4x4 permettent de découvrir quelques sites historiques méconnus. Le côté authentique de Bora Bora s’est estompé avec le développement du parc hôtelier, en grande partie composé d’hôtels de luxe, dont les bungalows sur pilotis attirent les couples en lune de miel venus du monde entier.


En parallèle, le nombre de pensions de famille s’est réduit, confortant la réputation de cherté de Bora Bora. D’autres îles de Polynésie, plus préservées, lui font désormais un peu d’ombre, notamment sa très jolie petite sœur, Maupiti. Malgré tout, Bora Bora reste une escale idyllique. Ici, la tranquillité est garantie, et la magie opère toujours.


 

Gambier

À peine une tête d’épingle sur la carte de la Polynésie (tout en bas, à droite), loin, très loin de Tahiti… Ce minuscule archipel d’un peu plus d’un millier d’habitants, à 1 700 km de Papeete, est celui de toutes les surprises.


Les voiliers tour-du-mondistes qui y font escale et les rares touristes en quête d’insolite qui s’y aventurent n’en reviennent jamais déçus, séduits par l’étonnant patchwork de paysages qui s’étale sous leurs yeux : petites montagnes, forêts de pins, lagon, barrière corallienne, plages de sable blanc ou ocre, îles et îlots – un condensé de la Polynésie, en quelque sorte.


Sur le plan historique et culturel, les Gambier sont tout aussi fascinantes. L’archipel a connu une théocratie catholique au XIXe siècle (dont il subsiste un important patrimoine) et la période des essais nucléaires au XXe siècle, avant que la perliculture ne prenne le relais. C’est dans le lagon de Mangareva que l’on récolte les plus belles perles de Polynésie. L’attachement très fort de la population à sa culture, à ses traditions, à ses danses et à sa langue (le mangarévien, plus proche du maori de Nouvelle-Zélande que du tahitien) renforce encore la singularité de cet archipel.

Seul regret : le coût exorbitant de l’acheminement aérien.


 

Huahine

Comment ne pas être séduit par cette île à l’atmosphère reposante, par cette authenticité perceptible dès l’arrivée ? Le tourisme s’y est développé à une échelle relativement modeste, et la population n’a jamais été favorable à l’implantation d’hôtels de luxe, comme à Bora Bora.


À Huahine, les petites unités hôtelières et les pensions de famille sont la règle. L’ambiance y est donc différente. Huahine n’a rien à envier à ses voisines. Son lagon, surtout dans la partie sud, est féerique. Son relief, recouvert d’un manteau végétal d’un beau vert lumineux, est plus doux que celui des autres îles de la Société. Le pourtour de l’île, très échancré, est creusé de baies magnifiques, que l’on découvre en suivant la route côtière ou lors d’une excursion en bateau.


Et n’oublions pas les idylliques motu (îlots) de la barrière récifale ! Huahine offre largement de quoi s’occuper pendant trois à quatre jours. De la plongée à la randonnée pédestre, en passant par les balades à cheval, le kayak, le kitesurf et les sorties en bateau, votre programme d’activités s’annonce varié. Sur le plan culturel, ne manquez pas les vestiges archéologiques de Maeva, dans le nord de l’île, parmi les plus importants de Polynésie française.


 


Les Marquises

Mave mai (bienvenue) aux Marquises ! Isolé à 1 400 km de Tahiti, cet archipel, géologiquement plus jeune que les autres îles de la Polynésie, présente un paysage radicalement différent.


Les massifs basaltiques sont directement exposés à la houle océanique. Le relief se compose de pics, de plateaux couverts de forêts, de falaises abruptes, de vallées impénétrables zébrées de cascades et de cratères volcaniques en forme d’amphithéâtre où se nichent les rares localités (à peine 9 000 habitants pour 6 îles habitées). De loin, on croirait des châteaux forts posés sur le cobalt du Pacifique.


Les Marquises cultivent leur singularité à travers leurs traditions, leurs danses, leurs légendes et leur langue (le marquisien, distinct du tahitien). Elles possèdent les plus importants vestiges archéologiques de Polynésie, avec un ensemble varié de sites cérémoniels pré-européens. L’artisanat, notamment la sculpture, passe pour l’un des plus aboutis du Pacifique, tout comme le tatouage.


Malgré l’isolement, les Marquises ne sont pas coupées du monde, grâce à une bonne desserte aérienne des deux îles principales, Nuku Hiva et Hiva Oa. Les infrastructures touristiques restent à très petite échelle, avec à peine deux hôtels et une poignée de pensions de famille. On n’y vient pas pour l’animation, mais pour prendre le temps de découvrir les richesses de l’archipel, aux antipodes du tourisme de masse, dans lequel.

 


Maupiti

Coup de cœur assuré pour Maupiti ! Toutes les composantes du petit paradis que l’on est venu chercher en Polynésie sont rassemblées ici : un lagon aux dégradés de bleu, la tranquillité absolue, une île au format miniature où l’on circule à bicyclette, un chapelet d’îlots ourlés d’un liseré de sable blanc et la douceur de vivre d’un village fleuri adossé à une impressionnante falaise de basalte.


Depuis plusieurs années, Maupiti a la cote, autant auprès des résidents de Tahiti qu’auprès des touristes, séduits par son cachet intimiste et authentique. Tout la sépare de sa voisine Bora Bora, à 40 km à l’est. Ici, pas de bungalows sur pilotis, pas de boutiques de perles, pas de pirogues chargées de touristes, pas de Jet-Ski et encore moins d’animations nocturnes. Il n’y a pas d’hôtel, juste des pensions de famille, installées sur l’île ou sur les motu (îlots) de la barrière de corail. Tout est à taille humaine.


Les visiteurs découvrent les richesses du lagon, en kayak ou en bateau, pique- niquent sur un îlot ou font le tour de l’île à vélo. Les plus sportifs entreprennent la montée jusqu’au sommet de l’île, tandis que les hédonistes lézardent à l’ombre des cocotiers.


 


Moorea

Moorea, c’est l’île de charme de l’archipel de la Société. Si proche de Tahiti – un chenal de 20 km à peine les sépare –, Moorea se distingue pourtant complètement de sa grande voisine. L’atmosphère y est beaucoup plus reposante, presque endormie, et les animations sont rares, ce qui est étonnant pour une île dotée d’un tel potentiel. D’ailleurs, les gens de Papeete viennent s’y dé- tendre le week-end, pour échapper à l’agitation de la capitale.


Son magnifique profil montagneux alterne crêtes, amphithéâtres et pics volcaniques recouverts d’une végétation luxuriante, sur fond de lagon turquoise. Ajoutez-y deux baies – celle de Cook et celle d’Opunohu – qui comptent parmi les plus photogéniques du Pacifique. Si les loisirs nautiques – tour de l’île en pirogue, observation des baleines, plongée, baignade, kayak, snorkeling – tiennent le haut du pavé, les vallées de l’intérieur, qui recèlent un patrimoine archéologique bien mis en valeur, valent également le détour. L’époustouflant relief s’apprécie au cours d’une randonnée pédestre guidée ou d’une excursion en 4x4.


Envie de farniente ? Moorea compte quelques modestes zones balnéaires. Quant aux hébergements, du camping aux bungalows sur pilotis, ils sont suffisamment variés pour contenter tous les budgets.

 


Raiatea et Tahaa

Au cœur des îles Sous-le-Vent, ces deux îles aux noms de princesses sont indissociables. Un chenal de 3 km seulement sépare Raiatea de sa petite sœur Tahaa, et elles partagent le même lagon. La ressemblance s’arrête là.


Raiatea ambitionne de devenir la plaque tournante de l’archipel, tandis que Tahaa, plus discrète, préfère se tenir à l’écart. Raiatea est bien desservie par avion et par bateau, alors que Tahaa est dépourvue d’aérodrome. Le relief de Raiatea est plus prononcé (certains sommets dépassent 1 000 m d’altitude), tandis que la physionomie de Tahaa est plus aplatie. La côte de Raiatea est plus homogène, celle de Tahaa est très échancrée, avec de majestueuses baies qui s’enfoncent jusqu’au cœur de l’île. Un point les rapproche : elles respirent l’authenticité et possèdent un charme inimitable.


Certes, les plages sont inexistantes, mais il suffit de se rendre en bateau sur les îlots de la barrière de corail pour se baigner dans d’idylliques jardins coralliens ou lézarder à l’ombre des cocotiers. On peut également pratiquer la plongée sous-marine, la randonnée pédestre, explorer le lagon à bord d’un kayak de mer ou d’un voilier…


Les passionnés de culture ancienne visiteront le marae Taputapuatea, l’un des sites cérémoniels pré-européens les plus importants du Pacifique Sud.


 


Tuamotu

De tous les archipels polynésiens, les Tuamotu sont sans doute le plus déroutant pour les visiteurs. Imaginez un chapelet de 77 atolls à fleur d’eau, plantés de cocotiers, dispersés sur 1 500 km du nord-ouest au sud-est et sur 500 km d’est en ouest. Pas le moindre relief, seulement une platitude absolue, un vertige liquide allant du bleu outremer au turquoise. Rien de commun avec les îles de la Société ou les Marquises, au relief très vigoureux. Le dépaysement est absolu.


Le quotidien des Paumotu (habitants des Tuamotu) est rythmé par la pêche, les travaux dans les cocoteraies, les offices religieux, les arrivées d’avion ou de cargos. On ne compte qu’une poignée d’hôtels ; le mode d’hébergement le plus répandu est la pension de famille. La vie est simple, les distractions sont rares. Paradis bleus par excellence, les atolls des Tuamotu font rêver les plongeurs. Dans les lagons et les passes prolifère une faune dense, notamment les requins et les raies mantas.


Que les non-plongeurs se rassurent, ils découvriront les lagons à l’occasion d’excursions en bateau. Au programme : pique-nique sur des motu déserts, snorkeling sur de splendides jardins coralliens et visite d’îlots sauvages où nichent des oiseaux.


Les Tuamotu sont le principal lieu de production des perles de Tahiti. Malgré la crise qui touche ce secteur, certains atolls vivent encore de ces joyaux que l’on récolte dans les fermes perlières. Rangiroa, Fakarava, Tikehau et, dans une moindre mesure, Mataiva et Ahe sont les atolls les plus visités et les mieux desservis au départ de Tahiti.


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