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 Les Voyages d'Anne

  • Anne

Que faire à Cuba? 14 Provinces à découvrir absoluement

Dernière mise à jour : 12 oct. 2020

Un voyage à Cuba oblige à une perpétuelle adaptation. À croit-on l'avoir comprise qu'elle vous déconcerte par une nouvelle énigme. C’est bien là tout son charme...



Dès votre arrivée, vous serez  confronté(e) à toutes sortes de chocs et de paradoxes  car la Cuba du XXIe siècle ne ressemble à aucune autre destination au monde. Économiquement pauvre, mais culturellement riche, délabrée mais dotée d’une architecture éblouissante, Cuba est à la fois étrangement euphorisante et exaspérante.


Dotée de plages somptueuses, l’île vous promet de belles expériences, et des moments  de farniente. Les subtilités de cette île résultent de son histoire : une saga trépidante, marquée par la colonisation espagnole, l’esclavage, l’indépendance, la création d’une république et une Révolution.


À mi-chemin entre les États-Unis au nord et l’Amérique latine au sud, l’archipel lutte depuis longtemps pour trouver sa place. Même son écologie, ainsi que l’a souligné un jour Alexander von Humboldt, est franchement insolite : une sorte de « Galápagos des Caraïbes » où coexistent des phénomènes naturels contradictoires.


Découvrez mes meilleurs conseils pour préparer votre voyage à Cuba: "Tout ce qu'il faut savoir avant le départ" Lire l'article...

Cuba - carte administrative
Cuba - carte administrative

1. Province de Granma


Granma, la province la plus retirée du pays, est intimement liée à l’histoire de Cuba. C’est  d’ici que partit la première guerre d’indépendance.



En 1868, Carlos Manuel de Céspedes, natif de Bayamo, organisa avec ses partisans un soulèvement en proclamant l’indépendance de Cuba et l’abolition de l’esclavage, affranchissant ses propres esclaves.


Près d’un siècle plus tard, en dé- cembre 1956, Fidel Castro débarquait en compagnie de 81 hommes d’un yacht baptisé Granma – d’où le nom de la province. Les hautes montagnes couvertes d’une végétation tropicale assez dense servirent de refuge aux rebelles pendant plus de deux ans.


L’isolement a également forgé ici une identité cubaine spécifique. Dans les villes et villages, qui conservent un air bucolique, des fêtes de rue avec barbecue en plein air et orgues de Barbarie ont lieu toutes les semaines. Quant à la capitale provinciale, Bayamo, elle brille par son calme et sa propreté.


Vous pourrez :

  • profiter du microclimat le plus doux du pays à Marea del Portillo

  • parcourir le chemin des guérilleros jusqu’au QG de la Comandancia de la Plata dans le Gran Parque Nacional Sierra Maestra

  • visiter les terrasses marines et les sites archéologiques du Parque Nacional Desembarco del Granma

  • prendre  un bol d’air pur et une baignade dans un bassin naturel à Santo Domingo, au cœur du Gran Parque Nacional Sierra Maestra, à explorer à pied ou à cheval

  • profiter de l’ambiance incomparable de Bayamo lors de la Fiesta de la Cubanía

  • découvrir le Museo Histórico la Demajagua, sur le site où débuta le mouvement indépendantiste cubain.


2. Province de Guantánamo


Pour une grande partie du monde, Guantánamo évoque l’image de prisonniers en combinaison orange.





Fort heureusement, l’extrémité orientale de Cuba ne se résume pas à sa base navale américaine célèbre.


C’est la région la plus montagneuse du pays, mais aussi la plus chaude, la plus arrosée et la plus sèche. Berceau de genres musicaux très traditionnels et de rites religieux afro-cubains, cette partie de l’île conserve les traces très palpables de la culture indienne Taïno.


C’est également la première région à avoir été conquise par les Espagnols : Diego Velázquez et 400 colons débarquèrent en 1511, sur la côte orientale où ils fondèrent Baracoa, unique à Cuba du fait de son isolement.


Malgré les dégâts considérables causés par l’ouragan Matthew en octobre 2016, Baracoa et ses environs champêtres attirent en premier les visiteurs, également séduits par la richesse en espèces endémiques du Parque Nacional Alejandro de Humboldt, zone strictement protégée. Plus à l’ouest, la ville de Guantánamo incarne un visage de Cuba encore méconnu.


3. Province de Holguín


C’était la pauvreté, mais aussi la liberté ; en plein air, entouré d’arbres, d’animaux, d’apparitions…





L’écrivain Reinaldo Arenas parlait de son enfance dans la province rurale de Holguín dont le territoire s’étale des montagnes couvertes de pins de la Sierra Cristal aux plages bordées de palmiers des alentours de Guardalavaca.


Également lieu de naissance de Fidel Castro et de Fulgencio Batista, cette province est une terre d’extrêmes. Ainsi en va-t-il du contraste entre la Gibara typiquement cubaine et la touristique Guardalavaca.


Christophe Colomb, le premier, admira la beauté de Holguín lorsqu’il accosta, à en croire la plupart des chroniqueurs, près de Gibara en octobre 1492, et fut accueilli par des Indiens taïnos. Ces derniers ne survécurent pas à la colonisation espagnole. On peut toutefois reconstituer des pans de leur histoire à travers toute la province car elle recèle plus de sites archéologiques précolombiens que n’importe quel autre endroit de l’île.


4. Province de Las Tunas


Las Tunas est la province célèbre pour… ne pas l’être.





Coincée entre la cosmopolite Camagüey à l’ouest et le creuset culturel de l’Oriente à l’est, elle n’est généralement visitée que par les voyageurs en transit.


Son patrimoine historique, peu spectaculaire, tient à la maestria de la Victória de Las Tunas, bataille de la guerre d’indépendance de 1897 remportée par le général Mambí Calixto García.


La côte nord de la province est un paradis encore secret de récifs coralliens et de plages quasi désertes. Le centre de la province, où se trouve sa capitale, est une terre de pâturages qui réserve aussi des surprises : rodéo occasionnel ou finca (ferme) avec restaurant de style ranchón sont autant d’occasions de vivre à la cubaine, loin des touristes.


5. Province de Santiago de Cuba


Au cœur de la région montagneuse de l’Oriente, la province de Santiago de Cuba a longtemps été un foyer de rébellion et de sédition.



Elle est ainsi souvent considérée comme l’enclave la plus “caribéenne“ du pays, avec son carnaval et ses groupes de danse folklorique qui doivent autant à la culture française qu’espagnole.


Pôle de la colonisation espagnole au XVIe et au début du XVIIe siècle, Santiago de Cuba fut brièvement la capitale de l’île, avant de se trouver supplantée par La Havane en 1607. Son rythme de développement moins effréné lui confère néanmoins quelques avantages. Il suffit en effet de parcourir une vingtaine de kilomètres le long de la côte dans l’une ou l’autre direction pour découvrir un monde entièrement différent, émaillé de criques sauvages balayées par les vagues, de plantations de café historiques et de collines au riche passé.


Vous pourrez :

  • faire une promenade dans le superbe cimetière Cementerio Santa Ifigenia de Santiago de Cuba, où reposent les grandes figures de la nation

  • faire une escapade dans les montagnes au ravissant El Saltón et au sommet du Pico Turquino, point culminant de Cuba.


6. Province de Villa Clara


Bien qu’Ernesto “Che” Guevara n’ait pas vécu à Villa Clara, son nom reste associé à celui de cette province cubaine.



Pourtant, l’histoire de Villa Clara a commencé bien avant son illustre bataille, et cette portion de territoire entre la Sierra del Escambray et les cayes du nord de Cuba, émaillée de champs de tabac dans la brume et de lacs sereins, présente bien d’autres attraits.


Santa Clara jouit d’une vie nocturne animée et de belles casas particulares. Non loin, le massif de l’Escambray offre de nombreux terrains d’aventure centrés autour de l’Embalse Hanabanilla. La ville de Remedios, doyenne de la région, émerge chaque année de sa somnolence à l’occasion des parrandas, célébrées à grand renfort de feux d’artifice.


Au nord-est, sur la côte convoitée, l’activité balnéaire se concentre autour de l’archipel des Cayerías del Norte, la région cubaine qui connaît la plus forte expansion hôtelière. Cette activité touristique a jusqu’à présent réussi à cohabiter avec la réserve de biosphère voisine dans le respect de l’environnement. Au début du mois de septembre 2017, l’ouragan Irma a frappé durement cette province et provoqué de nombreux dégâts.


7. Provinces d’Artemisa et de Mayabeque


Ignorées de la plupart des visiteurs, les deux plus petites provinces de Cuba, nées en 2010 de la scission de la province de La Havane, nourrissent le pays en assurant la moitié de la production agricole nationale.



Leur mosaïque de plantations d’agrumes et d’ananas cache d’innombrables bourgades. Les plus intéressantes sont Soroa et Las Terrazas, écoprojet le plus réussi de Cuba et destination de plus en plus prisée pour la randonnée et l’observation des oiseaux.


À l’est de La Havane, les plages de Jibacoa sont le paradis secret des baigneurs qui fuient les foules de Varadero. Vestiges de plantations de canne à sucre, musées, festivals : partout, vous ne rencontrez que des Cubains.


Pour une immersion totale dans cette région paisible, empruntez le train Hershey et imprégnez-vous de ces paysages cubains légendaires.


8. Isla de la Juventud


Refuge historique des hors-la-loi de toutes sortes, des pirates du XVIe siècle aux gangsters du XXe siècle, voici sans doute la destination solitaire la plus curieuse qui existe.



Cette imposante virgule de terre recouverte de pins, à 100 km de Cuba, est la sixième île des Caraïbes par la taille. En revanche, si vous trouviez déjà certaines villes cubaines coincées dans une faille spatio-temporelle, attendez de découvrir la capitale Nueva Gerona, avec sa grand-rue qui sert aussi de terrain de base-ball, et la “scène gastronomique” locale, restée à la “période spéciale”.


Rares sont les touristes à s’aventurer jusqu’ici, où la principale activité consiste à plonger dans des fonds marins parmi les mieux préservés des Caraïbes. Comme les habitants, laissez-vous bercer par l’atmosphère paisible de l’île, ses coraux, ses crocodiles et son histoire haute en couleur, digne de L’Île au trésor.


Plus à l’est, le Cayo Largo del Sur est aux antipodes de “La Isla” : cette enclave conçue sur mesure pour le tourisme est connue pour ses larges plages de sable blanc.


9. Trinidad et province de Sancti Spíritus


Province bénie des dieux, Sancti Spíritus concentre davantage de centres d’intérêt, sur une superficie inférieure de moitié à celle de Camagüey ou de Pinar del Río.



À l’est, la capitale d’une élégance discrète présente un mélange soporifique de bâtiments dégradés par les intempéries et de Lada déglinguées. Au sud, en vue de la côte, resplendit la sublime Trinidad, joyau colonial de Cuba. En 2014, elles ont célébré le 500e anniversaire de leur fondation à grands renforts de fêtes et de nettoyage des bâtiments publics notables.


À la différence des autres cités historiques du pays, Trinidad s’inscrit dans un environnement fait de plages, dont celle d’Ancón, de loin la plus belle de la côte sud, et de montagnes. Non loin la région de l’Escambray, dotée d’un réseau de sentiers, constitue la meilleure destination de randonnée à Cuba.


Le reste de la province recèle une variété étonnante de curiosités, comme des écoparcs, le musée de Yaguajay, consacré à Camilo Cienfuegos, et la superbe Bahía de Buenavista.


10. Province de Camagüey


Ni Occidente ni Oriente, Camagüey est un peu la forte tête de Cuba, une région qui aime agir à sa guise dans le domaine politique et culturel – avec succès généralement –, au grand dam de La Havane et de Santiago.




Cette habitude remonte à l’époque coloniale. Préférant l’élevage à la canne à sucre, Camagüey était alors moins dépendante du travail des esclaves et plus favorable à l’abolition de ce système. Aujourd’hui, la plus vaste des provinces cubaines offre un mélange de pâturages, de villes indolentes aux raffineries de sucre désaffectées et, au sud, un patchwork de jolies petites collines.


Elle est flanquée des deux plus grands archipels du pays : celui de Sabana- Camagüey au nord, et celui des Jardines de la Reina au sud, quasi vierges par endroits, bien que la construction de complexes hôteliers soit déjà en cours dans les cayos du nord. Forte de son architecture élégante et de son charme cosmopolite, la ville de Camagüey, résolument catholique et berceau de Cubains illustres, est la vedette de la province.


11. Valle de Viñales et province de Pinar del Río


Si vous aimez la nature verdoyante, vous adorerez Pinar del Río, la plus bucolique des provinces cubaines. Elle abrite une réserve de biosphère (la Península de Guanahacabibes) et un site classé au patrimoine de l’Unesco (le Valle de Viñales).



C’est aussi la meilleure région du monde pour la culture du tabac et celle où l’on découvre un paysage parmi les plus emblématiques de Cuba : une terre couleur rouille, des champs fertiles creusés des sillons tracés par les bœufs et des hangars de séchage surveillés par des guajiros au chapeau vissé sur la tête.


12. Province de Ciego de Ávila


La petite province de Ciego de Ávila connut son heure de gloire à la fin du XIXe siècle lors de l’édification, pendant les guerres d’indépendance, d’une impressionnante ligne militaire fortifiée, La Trocha, destinée à empêcher les armées rebelles de l’est de passer vers l’ouest.



Aujourd’hui, la province demeure une frontière culturelle entre l’Oriente et l’Occidente. On y vient principalement pour Cayo Coco et Cayo Guillermo, qui ont connu un ambitieux essor touristique après la “période spéciale”.


Les perles tropicales qui séduisirent jadis Ernest Hemingway ont vu leurs splendides plages se refaire une beauté, et plus d’une dizaine d’hôtels-clubs sélects s’y établir. Détachée du flanc ouest de la province de Camagüey en 1975, Ciego de Ávila recèle d’intrigants secrets depuis plus d’un siècle.


Au XIXe siècle arrivèrent d’abord les immigrants d’Haïti, de la Jamaïque, de la République dominicaine et de la Barbade, qui apportaient avec eux leurs traditions : cricket à Baraguá, vaudou à Venezuela, danses folkloriques à Majagua et feux d’artifice à Chambas. Le 8 et 9 septembre 2017, l’ouragan Irma a causé de graves dégâts dans la province, notamment à Cayo Coco et Cayo Guillermo.


13. Varadero et province de Matanzas


Sous des dehors de grande station balnéaire et de fief des séjours tout compris, la province de Matanzas, dont le nom signifie “tueries”, cache un passé tourmenté.



Aux XVIIe et XVIIIe siècles, les pirates ravagèrent la côte nord, incendiant les propriétés et terrorisant les premiers colons espagnols. Deux siècles plus tard, en avril 1961, d’autres mercenaires débarquaient dans la fameuse Bahía de Cochinos (baie des Cochons), se rêvant en “libérateurs” de la nation.


De nos jours, on croise davantage de plongeurs que de mercenaires dans la Bahía de Cochinos, et plus de vacanciers que de pirates sur les plages du Nord. Là, sur 20 km tout le long de la Península de Hicacos, s’étend Varadero, station balnéaire tentaculaire et vache à lait fort rentable pour l’État.


Le contraste est d’ailleurs étonnant avec la capitale provinciale, Matanzas, gloire fanée certes, mais berceau de la rumba et du danzón (danse de salon), sans compter d’innombrables splendeurs de l’architecture néoclassique. La santeria prospère à Matanzas et dans les villes avoisinantes, où les touristes sont rares mais le charme envoûtant de la vraie Cuba omniprésent.


14. Province de Cienfuegos


Bienvenue dans la province de Cienfuegos, et dans sa capitale éponyme, une ville portuaire à taille humaine tout en édifices élégamment sculptés, qui scintille telle une perle au bord de la plus belle baie préservée du pays.



Son centre-ville historique, aux nombreux trésors architecturaux, a été inscrit, en 2005, au patrimoine mondial de l’Unesco, et offre au visiteur une véritable approche de la culture cubaine.


À l’extérieur de la ville, la côte, étonnamment peu développée, est parée de nuances vert émeraude et bleu irisé, et ponctuée de criques, de grottes et de récifs coralliens. Le joyau de la province se trouve à l’intérieur des terres, à El Nicho, sans doute l’endroit le plus ma- gique de la Sierra del Escambray.


Avec ses origines européennes, Cienfuegos refoula longtemps son “âme” africaine. Celle-ci put néanmoins s’exprimer dans les années 1940 à travers le musicien Benny Moré, le maestro du mambo. Celui-ci n’est toutefois pas le seul artiste afro-cubain de la province. Non loin, à Palmira, les confréries de santeria perpétuent les traditions et le syncrétisme catholico-yoruba.





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